Marilyn Rouge texte Rascal illustrations Louis Joos
Un jeune garçon accompagne son oncle en Espagne dans son camion surnommé Marilyn Rouge rouge. Au rythme du voyage à travers l'Europe, l'enfant est heureux de tout partager avec son oncle.
Editions Pastel Cartonné ; 1 vol. (34 p.) ; illustrations en couleur ; 31 x 22 cm
Un grand voyage à bord du Marilyn Rouge, j'en rêvais depuis des années.
Marilyn Rouge, c'est le nom du camion de mon oncle.
Marilyn, c'est aussi le prénom de ma tante.
Tonton, il dit qu'il a deux Marilyn dans sa vie : une blonde et une rouge...
Mais, la plupart du temps, il est avec la rouge.
Extrait de revue par Corinne Chiradia de la librairie Comptines à Bordeaux. "Évasion et travail, deux notions antithétiques qui font ensemble battre le cœur de l’album de Rascal et Louis Joss, chez Pastel. Dans Marilyn Rouge, le jeune Paul embarque avec son oncle Michel pour un trajet de 1525 kilomètres jusqu’à Madrid. « Marilyn Rouge, c’est le nom du camion de mon oncle Michel. Tonton, il dit qu’il a deux Marilyn dans sa vie : une blonde et une rouge. Mais, la plupart du temps, il est avec la rouge. » Ces mots de Rascal résument bien la finesse de l’album. Le métier de routier n’y est pas idéalisé, les contraintes sont présentes (l’absence, la fatigue, la monotonie, les impératifs de livraison contrariés par les avanies mécaniques…) mais suscitent l’admiration de l’enfant pour son oncle, placide, réaliste et pourtant capable de se laisser entraîner sur un chemin de traverse par son neveu et ses poèmes… Sa Marilyn n’affiche aucune rondeur rassurante, c’est un camion à deux couchettes mais sans toilettes, il a besoin de carburant et son chauffeur de repos et d’une bonne croûte dans un restoroute. Louis Joss alterne intelligemment les images centrées sur les personnages, dans la cabine, au restaurant et celles plus abstraites où le camion, rectangle rouge tranchant sur le paysage juste esquissé, semble « avaler » la route et les kilomètres, de jour comme de nuit. Une double page ne montre plus qu’une route fuyante à travers le faisceau jaune des phares trouant la nuit, « des catadioptres en guise d’étoiles » : « Raconte-moi plutôt un secret, Tonton » demande alors Paul en voix-off. À travers la complicité qui unit l’enfant à son oncle, les auteurs sans nier les désagréments d’un métier lui confèrent une dignité et un peu de mystère. Le voyage, la liberté… Jusqu’où « ça » roule un camion ? Jusqu’à la plage, si on le veut." Cliquez ici pour le texte complet de Corinne Chiradia avec d'autres recommendations de livres sur les camions(sur le blog des librairies citrouilles).
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