Le bilan du
premier tome
des aventures d’Auguste Mars était pour le moins catastrophique.
Celui-ci avait successivement perdu son père, ses grands-parents et sa
mère se trouvait désormais dans le coma ! Quant aux précieuses archives
de la Confrérie, elles avaient été subtilisées par les Autodafeurs,
société secrète existant depuis l’Antiquité et dont l’objectif est de
s’emparer de tous les livres, afin de manipuler à sa guise les esprits
de l’espèce humaine.
Ce deuxième tome renoue d’autant plus aisément le lien avec les
précédents événements qu’il commence in medias res. L’on suit donc la
formation d’Auguste à son rôle de Traqueur dans la Confrérie, fonction
que l’adolescent de 16 ans semble accepter à contrecœur, tant sa vie
d’avant a été chamboulée ces dernières semaines. Il faut dire à sa
décharge que le bracelet électronique imposé par le juge et le récent
déménagement chez Marc De Vergy, son professeur de français et ami de
ses parents, n’arrangent rien à l’affaire.
Ajoutons à cela qu’Auguste et son ami Néné ont, une nouvelle fois,
maille à partir avec Charles Montagues. Ce dernier s’est, en effet,
associé avec les laboratoires Godeyes Scan, lesquels développent un
scanner d’un genre particulier : son utilisation ne consiste plus à
numériser des documents mais à détruire les livres à jamais.
Pourtant, comme le titre l’indique d’emblée, ce deuxième tome ne se
borne pas à mettre en lumière les hauts faits ou les mésaventures de ces
jeunes gens. L’intrigue fait en effet la part belle à Césarine, la
petite sœur de Gus dont le rôle devient prépondérant au fil des pages.
La jeune fille fait preuve d’un pragmatisme sans égal, d’une
intelligence tactique et d’une sincérité constante qui font d’elle la
véritable héroïne de l’histoire, une véritable « artiste de [la] guerre »
menée contre les Autodafeurs. Les pages de son journal retranscrites
dans le roman deviennent des morceaux d’anthologie : le lecteur attend
ces « intermèdes » où Césarine décrit à sa manière, avec force suspense
et humour, la réalité environnante et ceux qui l’entourent (amis comme
ennemis).
Vous l’aurez compris, de nombreux rebondissements attendent donc le
lecteur ! Marine Carteron a réussi à affiner, dans ce deuxième tome, le
portrait des jeunes protagonistes du roman, tout en maintenant - voire
en accélérant - un rythme et une tension narratifs qui se voulaient déjà
haletants. Les ressorts du thriller sont pleinement exploités : nos
héros prennent véritablement part à une lutte sans merci –et sanglante-
contre les Autodafeurs.
Lutte qui se poursuivra dans un tome 3, à paraître au printemps 2015.